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Fiche technique :

Scénario et réalisation : Jim Jarmusch ; Décor : Mark Friedberg ; Montage : Rabinowitz ; Production : Joana Vicente, Jason Kliot

Avec :

Roberto Begnini, Steve Buscemi, Steven Wright, Isaac Dbankolel...

Coffee and cigarettes

Etats-Unis d'Amérique, 2004, 96min.

Réalisation : Jim Jarmusch

Biographie :

Jim Jarmusch : né en 1953 a réalisé d'abord des clips vidéos pour commanditaires divers. A débuté dans le long métrage en 1980, avec "Permanent vacation". On lui doit "Stranger than paradise" (1984), "Dead man" (1995), "Ghost dog, the way of the samouraï" (1999).

Résumé :

une succession de sketches, tournés en noir et blanc, met face à face, en des colloques singuliers, des relations sinon des amis, autour d'une tasse de café et d'un paquet de cigarettes. Tout ce petit monde parle de tout et de rien à bâtons rompus.

Analyse :

Le propos est tout à fait en dehors des sentiers battus. Jarmusch s'est fait plaisir et a fait partager ce plaisir à quelques amis de la profession ou non pour la plupart présentés, comme Telsainsi, Bankole, Begnini, Murray. "Lost in translation", quelques chose comme des brèves de comptoir sur grand écran où la banalité le dispute, avec bonheur parfois, à un humour non dépourvu de gravité. Le noir et le blanc conviennent bien à ce film d'intérieur intimiste où l'essentiel se passe dans des plans séquences où on nous donne essentiellement à apprécier le jeu des protagoniste, entrecoupés de plongées à la verticale sur des tables de bistrot débordant de tasses pleines ou vides et jonchées de mégots. Bien sûr ici, point de camera à l'épaule. On pense aussi, quant au fond, à "Smoke", film où le point de rencontre est un bar tabac. La musique, très diverse, tient toute sa place mais souvent en sourdine, discrète, choisie avec soin par le réalisateur qui partage pour elle la même passion que Woody Allen. Les sketches se succèdent et, avec eux, le doux amer : Begnini qui, charité ou coup de chance, veut bien remplacer in extremis chez le dentiste son collègue peu courageux. A propos d'un couple de jumeaux, on apprend que le "King" aurait lui-même eu un jumeau, lequel l'aurait en quelque sorte suppléé lors de ses coups de gueule racistes, de son obésité croissante, de sa mort : bref, le vrai Elvis serait encore de ce monde. Et ces deux compères dissertant fort doctement sur les méfaits du tabac qu'ils ont abandonné il y a 20 ans de cela mais qui, disent-ils, peuvent bien en griller une, puisqu'ils ont arrêté. Et l'émotion n'est pas loin dans ce troquet tout en clair-obscur où deux vieillards ingurgitent un affreux jus de chaussettes en tentant de retrouver les accents de Mahler et d'évoquer le Paris des années 30 ou le New York des années 70. La seule évocation du champagne suffit pour eux à transformer en un fabuleux breuvage la mixture de circonstance. Un film non dépourvu de profondeur et d'originalité.

Jacques Agulhon

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