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Fiche technique :
Réalisation : Michelangelo Antonioni – Scénario : M. Antonioni, Tonino Guerra– Photographie : Carlo di Palma – Montage : Frank Clarke -Musique : Herbert Hancock –Distribution : Warner.

Avec :
David Hemmings (Thomas), Vanessa Redgrave (Jane), Sarah miles (Patricia), Peter Bowles (Ron), Jane Birkin (une fille).

Blow up

Royaume-Uni, 1967, 110min.

Réalisation : Michelangelo Antonioni

Biographie :

Né à Bologne, Antonioni (1912-2007) a reçu les plus grandes distinctions : Ours d’Or Berlin 1961 pour La nuit, Lion d’Or Venise 1964 pour Le désert rouge, Palme d’Or Cannes 1967 pour Blow Up. Grand innovateur dans ses recherches formelles, taxé de « cinéaste de l’incommunicabilité », il laisse une production de films inoubliables : L’Avventura, L’éclipse, Profession Reporter.

Résumé :

C’est l’histoire d’un photographe célèbre à Londres, au temps de la libération des mœurs. Avec son appareil photographique, il exerce un pouvoir de domination. Sur les femmes qui lui servent de modèles de mode, et qu’il rudoie, sur les hommes vieux et au corps décharné. Il n’a pas d’affect vis-à-vis du monde qui l’entoure. Jusqu’au jour où dans un parc public, il aperçoit un couple d’amoureux au comportement bizarre. Il les photographie et va basculer dans un monde étrange.

Analyse :

Antonioni aborde le vaste thème de la « réalité » opposée au monde des « images ». Thomas a une emprise sur le monde, du moins il le croit ! Mais quel est son rapport avec le réel ? Contrairement aux séances photos des séquences précédentes, il prend photo sur photo du couple, à une bonne « profondeur de champ », en dissimulant son travail de voyeur. Mais la femme s’aperçoit de son comportement. Elle franchit l’espace protecteur et exige que Thomas lui donne la pellicule. Il l’invite chez lui et tente de la séduire, il fait semblant de lui donner la pellicule. Plus tard, dans son labo, il explore tous les négatifs en procédant par agrandissements successifs (sens du titre du film). Et, troublé, il découvre, près du lieu où était le couple, dans les buissons, une forme blanchâtre, allongée. Intrigué, il aligne une suite de plans, mais à force de zoomer, la forme finit par se diluer : « Le corps allongé mue en image-fantôme, entre apparition et disparition» (Zernik). Compulsivement, et cédant à une sorte de panique, qui contraste avec son attitude cynique habituelle, il retourne au parc dans la nuit et découvre le cadavre d’un homme. Le lendemain, il revient sur les lieux mais cette fois, il n’y a plus de cadavre, ce qui laisse Thomas perplexe. Car où est « l’image « par-rapport au « réel » ? Le réel n’est-il pas plus grand, plus fort qu’une image photographique ? Le film pourrait être un thriller, avec enquête et résolution d’énigme, mais ce n’était pas le propos du réalisateur. La séquence finale est magnifique : Thomas est invité à participer à une partie de tennis mimée par une troupe de jeunes comédiens. Se prenant au jeu, ii va chercher une balle « sortie » du court et la renvoie ! Beauté des plans, musique prenante de toute une époque, chaque plan est magnifiquement élaboré.

Alain Le Goanvic

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