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Fiche technique :

réalisation : Jim Jarmusch ; Image : Frederick Elmes ; Montage : Jay Rabinowitz ; Prod. : DEAD FLOWERS INC. Distr. : BAC Films

Avec :

Bill Murray (Don Johnston), Jeffrey Wright (Winston), Sharon Stone (Laura), Frances Conroy (Dora), Jessica Lange (Carmen), Tilda Swinton (Penny)

Broken flowers

Etats-Unis d'Amérique, 2005, 105min.

Réalisation : Jim Jarmusch

Biographie :

Révélé au Festival de Cannes 1984 par l'insolite Stranger than Paradise, Jim Jarmusch a depuis persévéré dans la voie d'un cinéma extrêmement personnel au ton décalé, teinté d'humour gris, habité par des personnages à part. Parmi ses films les plus importants, on peut citer Down by law (1986), Dead Man (1995), Ghost Dog (1999)

Résumé :

Célibataire endurci et séducteur sur le retour, Don Johnston n'a pratiqué tout au long de son existence que les ordinateurs (en tant que pdg d'une entreprise d'informatique) et les femmes. L'arrivée d'une lettre anonyme, mais visiblement écrite par une femme, perturbe le calme de son univers : d'une part elle provoque le départ de sa compagne du moment ; d'autre part elle lui apprend qu'il est le père d'un fils de dix-neuf ans. Mais qui est la mère ? L'année de cette conception, il a connu cinq femmes. Laquelle des cinq a écrit ? Poussé par son ami Winston, un Sherlock Holmes amateur et passionné de mystères, Don s'engage dans la recherche du passé, de ville en ville, d'une femme à l'autre.

Analyse :

Si Don se lance ainsi à la poursuite des ombres de son histoire, c'est presque à son corps défendant. La véritable âme de sa quête, celui qui la décide, l'organise et la met en scène, c'est son ami Winston, et la signification du film réside dans cette dualité : d'un côté (chez Winston, le noir), un modeste pavillon trop petit pour la vie qui y explose, de l'autre (chez Don, le blanc), une grande maison silencieuse où tout est glacé comme dans un cimetière ; d'un côté (Winston), un père de famille épanoui et débordé par sa multitude d'enfants, de l'autre (Don), un homme seul devant sa télévision (où il regarde Don Juan , miroir sarcastique de lui-même) et dont la vie se réduit aux fantômes des femmes qui l'ont traversée : un Dead Man.
Car, comme dans Dead Man, ou encore dans Ghost Dog, Jim Jarmusch tisse inlassablement le motif du mort qui marche ou de l'homme aimanté vers sa mort avec une conviction qui le rend étranger à la compagnie de ses semblables. La réussite de son projet doit beaucoup à Bill Murray (Don Johnston) dont le visage d'une totale impassibilité rend admirablement ce personnage frontière qui semble observer le monde derrière une vitre qui l'en sépare ; à travers l'épaisseur du verre les agissements des vivants paraissent souvent ceux de pantins caricaturaux, donnant le ton de cette comédie mélancolique dont l'humour et le burlesque ne sauraient faire oublier le pessimisme du thème : l'incapacité d'une génération à assumer sa filiation.

Jean Lods

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