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Fiche technique :

Réalisation scénario : Woody Allen - Image, Darius Khondji & Johanne Debas - Décors Anne Seibel - Costumes Sonia Grande - Montage, Alisa Depselter - Distribution en France : Mars Distribution.

Avec :

Owen Wilson (Gil), Rachel McAdams (Inez), Michael Sheen (Paul), Marion Cotillard (Adriana) Acteur, scénariste et réalisateur, Woody Allen fut d'abord catalogué comme comique (Prends l'oseille et tire-toi, 1969 ; Bananas, 1971…) avant de devenir l'archétype de l'intello new-yorkais (Annie Hall, 1977; Manhattan, 1979…) Auteur d'une cinquantaine de films, il reviendra souvent sur les mêmes - nombreux ! - sujets, traitant ses lubies et ses phobies avec humour et légèreté : les femmes, le sexe, la psychanalyse, l'écriture, l'amitié, la judéité, le vieillissement, la ville de New York, la musique de jazz… et au fond, la terreur de vivre et celle de mourir. Gil et Inez, jeunes américains bientôt mariés, visitent Paris avec les parents de mademoiselle, et à leurs frais. L'enthousiasme de Gil pour cette ville qu'il découvre belle et passionnante comme un songe se heurte au regard plus pragmatique de la fiancée et ses parents. Leur indulgence envers lui se transforme en mépris lorsque survient Paul, yuppie surdoué que chérissent la finance et les femmes ; mais Gil se console par des rêves plus beaux que la vie… Le Paris de Woody Allen n'existe pas et n'a jamais existé, mais c'est de légende qu'il s'agit ici, et du plaisir que prend ce new-yorkais cultivé à faire revivre le mythe de la grande ville brillante où convergeaient artistes et intellectuels avides de partager un climat de création bouillonnante.

Spectatrices et spectateurs profitent eux aussi des plaisantes promenades touristiques d'Inez et de Gil, et surtout des excursions inter-temporelles dont ce dernier se régale au douzième coup de minuit, étant resté seul à traîner dans les vieux quartiers. Car nous partageons alors son émerveillement incrédule en cherchant, avec lui, à reconnaître dans les personnages de cet autre monde s'il s'agit bien, comme il semblerait, de Francis Scott Fitzgerald, Pablo Picasso, Henri de Toulouse-Lautrec, et bien d'autres tout aussi excitants… une galerie de têtes fort réussie et joyeusement mise en scène. Quant à la publicité qui fut faite en France à la présence, quelques secondes à l'écran, de l'actuelle épouse de l'actuel président de la République, elle reste disproportionnée à l'insignifiance de l'apparition - techniquement très correcte, cependant.

Sans importance donc, et absolument délicieux. On peut penser enfin que pour Woody Allen, réalisateur américain dont, depuis longtemps, le succès en Europe et en France fait contraste au désintérêt bien établi que lui manifeste l'outre-Atlantique, ce joli petit film est un pied de nez francophile et revanchard. (Jacques Vercueil)

Minuit à Paris

2011, 94min.

Réalisation : Woody Allen

Biographie :

(Gil), Rachel McAdams (Inez), Michael Sheen (Paul), Marion Cotillard (Adriana) Acteur, scénariste et réalisateur, Woody Allen fut d'abord catalogué comme comique (Prends l'oseille et tire-toi, 1969 ; Bananas, 1971…) avant de devenir l'archétype de l'intello new-yorkais (Annie Hall, 1977; Manhattan, 1979…) Auteur d'une cinquantaine de films, il reviendra souvent sur les mêmes - nombreux ! - sujets, traitant ses lubies et ses phobies avec humour et légèreté : les femmes, le sexe, la psychanalyse, l'écriture, l'amitié, la judéité, le vieillissement, la ville de New York, la musique de jazz… et au fond, la terreur de vivre et celle de mourir.

Résumé :

Gil et Inez, jeunes américains bientôt mariés, visitent Paris avec les parents de mademoiselle, et à leurs frais. L'enthousiasme de Gil pour cette ville qu'il découvre belle et passionnante comme un songe se heurte au regard plus pragmatique de la fiancée et ses parents. Leur indulgence envers lui se transforme en mépris lorsque survient Paul, yuppie surdoué que chérissent la finance et les femmes ; mais Gil se console par des rêves plus beaux que la vie…

Analyse :

Le Paris de Woody Allen n'existe pas et n'a jamais existé, mais c'est de légende qu'il s'agit ici, et du plaisir que prend ce new-yorkais cultivé à faire revivre le mythe de la grande ville brillante où convergeaient artistes et intellectuels avides de partager un climat de création bouillonnante.

Spectatrices et spectateurs profitent eux aussi des plaisantes promenades touristiques d'Inez et de Gil, et surtout des excursions inter-temporelles dont ce dernier se régale au douzième coup de minuit, étant resté seul à traîner dans les vieux quartiers. Car nous partageons alors son émerveillement incrédule en cherchant, avec lui, à reconnaître dans les personnages de cet autre monde s'il s'agit bien, comme il semblerait, de Francis Scott Fitzgerald, Pablo Picasso, Henri de Toulouse-Lautrec, et bien d'autres tout aussi excitants… une galerie de têtes fort réussie et joyeusement mise en scène. Quant à la publicité qui fut faite en France à la présence, quelques secondes à l'écran, de l'actuelle épouse de l'actuel président de la République, elle reste disproportionnée à l'insignifiance de l'apparition - techniquement très correcte, cependant.

Sans importance donc, et absolument délicieux. On peut penser enfin que pour Woody Allen, réalisateur américain dont, depuis longtemps, le succès en Europe et en France fait contraste au désintérêt bien établi que lui manifeste l'outre-Atlantique, ce joli petit film est un pied de nez francophile et revanchard.

Jacques Vercueil

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