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Fiche technique :

Mise en scène : Stephen Frears ; Scénario : Peter Morgan ; Images :Affonso Beato ; Montage :Lucia Zucchetti ; Son : Peter Lindsay ; Décors : Alan Macdonald ; Musique : Alexandre Desplat ; Production : Granada Screen, Pathé Renn Production, BIM Distribuzione, France 3 Cinéma

« The Queen »a obtenu le prix du meilleur scénario à Venise, et Helen Mirren, le prix d’interprétation

 

Avec :

Helen Mirren (La Reine) - James Cromwell (Le Prince Philip) - Alex Jennings (le Prince Charles) - Roger Allam (Sir Robin Janvrin) - Sylvia Rims (La Reine mère) - Michael Sheen (Tony Blair) - Helen McCrory (Cherie Blair)

The Queen

France, Royaume-Uni, Etats-Unis d'Amérique, 2006, 99min.

Réalisation : Stephen Frears

Biographie :

Stephen Frears est anglais ; il est né en 1941. Parmi ses meilleures réalisations : « My beautiful laundrette »(1985), « Les liaisons dangereuses »(1988), »The van »(1996), « The HI-Lo country » (1999) et très récemment : « Mrs. Henderson présente »(2006.) 
« The Queen »a obtenu le prix du meilleur scénario à Venise, et Helen Mirren, le prix d’interprétation

Résumé :

Août 1997 à Londres. Lady Diana vient de mourir à Paris dans un terrible accident de voiture. Le réalisateur nous propose une évocation de la gestion de la crise par la famille royale et le gouvernement britannique, sous la houlette de Tony Blair fraîchement élu. Entre le documentaire et la fiction et « so british » !

Analyse :

Disons–le tout de suite, cette peinture des rapports entre Tony Blair, jeune et dynamique, d’origine simple, de plus travailliste !, et la reine Élisabeth, montée sur le trône en 1952 et continuatrice d’une lignée vieille de 1000 ans, est une merveille de justesse psychologique et d’impertinence délicieuse. Frears fonctionne sur des faits réels : l’animosité de la famille royale à l’égard de Diana, qui n’a d’égale que la longue suite de provocations calculées de la « princesse du peuple » ; l’extraordinaire émotion ressentie par le peuple anglais en couvrant de fleurs l’entrée du Palais de Buckingham ; les messages de sympathie venant du monde entier. Blair, très intelligemment, inaugure ses relations de Premier Ministre avec la reine (qu’il doit rencontrer chaque semaine, comme le veut le Protocole) par la nécessaire gestion de la « crise de régime » que risque de provoquer l’apparente indifférence de la Reine et du Prince Philip. Ils refusent des obsèques officielles. Ils s’en vont à Balmoral passer quelques jours, afin de protéger les petits-enfants. Le film prend toute sa force dans le récit tout en finesse montrant l’évolution progressive des deux protagonistes. La Reine, malgré tout le poids des traditions et son hostilité passée à l’égard de Diana, va laisser émerger ses sentiments et une conscience nouvelle, devant un monde qui a changé, vraiment changé. La scène-clé est la rencontre dans la lande écossaise avec le grand cerf, pour lequel Élisabeth va se prendre de pitié et de sympathie, rencontre qui permet paradoxalement cette rentrée en elle-même,et qui va la rendre plus humaine. Tony Blair va lui aussi évoluer dans ses sentiments quelque peu ironiques vis à vis de cette vieille reine, encouragés par son environnement immédiat (sa femme, son chef de cabinet). Il l’aidera à passer ce cap difficile, et lui permettra même de prendre une nouvelle dimension, surmontant magnifiquement tous ses conditionnements. Quant à lui, il prend de l’assurance, mais la Reine le met en garde contre le risque de l’usure du pouvoir. Et nous sommes en 2006 ! 

Alain Le Goanvic

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