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Fiche technique :

Fiche technique : Réalisation : David Cronenberg – Scénario : Christopher Hampton -Décors : James Ateer – Direction photo: Peter Suschitzki – Montage : Ronald Sanders- Musique : Howard Shore – Distribution : Mars Distribution

Avec :

Keira Knightley (Sabina Spielrein), Michael Fassbender (Carl Gustav Jung), Viggo Mortensen (Sigmund Freud), Vincent Cassel (Otto Gross), Sarah Gordon (Emma Jung)

A Dangerous Method

Canada, 2011, 99min.

Réalisation : David Cronenberg

Biographie :

David Cronenberg exprime dans son œuvre un thème récurrent: la répercussion sur le corps de dysfonctionnements psychiques. Entre autres, citons: Frisson (1974), Scanners (1980), La mouche (1986), Crash (1996), Les promesses de l’ombre(2007). Avec ce nouveau film, le cinéaste reste dans sa thématique mais change de style et de point de vue, en mettant en scène les deux maîtres de la psychanalyse, Freud et Jung. Entre eux, apparaît une femme, Sabina Spielrein, qui a vraiment, existé selon une correspondance de Freud. Le scénario a été tiré de A most dangerous method de John Kerr, étude universitaire très complète sur les trois personnages.

Résumé :

David Cronenberg exprime dans son œuvre un thème récurrent: la répercussion sur le corps de dysfonctionnements psychiques. Entre autres, citons: Frisson (1974), Scanners (1980), La mouche (1986), Crash (1996), Les promesses de l’ombre (2007). Avec ce nouveau film, le cinéaste reste dans sa thématique mais change de style et de point de vue, en mettant en scène les deux maîtres de la psychanalyse, Freud et Jung. Entre eux, apparaît une femme, Sabina Spielrein, qui a vraiment, existé selon une correspondance de Freud. Le scénario a été tiré de A most dangerous method de John Kerr, étude universitaire très complète sur les trois personnages.

Analyse :

Tourner un film mettant en scène Jung et Freud, à l’orée du XX è siècle, est une gageure. En effet, la querelle doctrinale qui a opposé ces deux génies ne devrait guère intéresser le grand public. La théorie de Freud reposant sur le primat de la sexualité dans l’inconscient et les troubles psychiques, et réfutant toute référence spirituelle et l’approche de Jung, contestant cette réduction et surtout affirmant l’importance de l’inconscient collectif et de la spiritualité, devaient nécessairement conduire à l’affrontement et à la séparation. Le temps du récit se situe avant la brouille, dans les années 1909-1911. C’est là que se place l’histoire de Sabina, qui rencontre Jung à Zurich et devient sa patiente. Visage torturé, bras recourbés, débit haché. La belle Sabina (jouée avec véracité par Keira Knightley) va peu à peu exprimer la Parole salvatrice, sous le regard froid et intense de son thérapeute. C’est par cette rencontre que commence le film : Sabina, en état de démence, arrive au Burghölzi, clinique psychiatrique de l’université de Zurich. Le docteur Jung va s’occuper d’elle et lui permettre de sortir progressivement de sa névrose, en appliquant déjà la méthode psychanalytique. Sabina, dont Jung perçoit la grande intelligence, quasiment guérie tombe amoureuse de lui (transfert). Jung n’est pas indifférent et finit par accepter cet amour et son désir (contre-transfert !). Cette relation, non dénuée de romantisme, deviendra un enjeu dans la relation Jung-Freud. Plus tard, Sabina éconduite penchera en faveur de Freud dans le débat théorique qui divisait les deux hommes. Le film finit sur le regard perdu de Jung, très affecté de la nécessaire rupture.

Tournées en Suisse, en Allemagne, à Vienne, et dans des décors scrupuleusement reconstitués comme le bureau de Freud ou le cabinet de Jung à Zurich, les images ont des couleurs sobres (bleu, beige) où domine une lumière franche qui enveloppe les personnages. La musique, très travaillée, est une suite de variations du thème Siegfried Idyll de Wagner. Toute une époque très bien évoquée, en particulier le rayonnement intellectuel de cette Europe qui devait se précipiter quelques années après dans une terrible tragédie. Le film n’est pas didactique, le style est fluide, souvent elliptique, les personnages ont une réelle épaisseur. Une réussite.

Alain Le Goanvic

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