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Fiche technique :

Réalisation : Réalisation et Scénario : Emmanuel Finkiel

Avec :
Elsa Amiel, Nicolas Wanczycki, Haci Aslan, Haci Yusuf Aslan, Abdurrahim Apak, Joanna Grudzinska

Nulle part terre promise

France, 2009, 94min.

Réalisation : Emmanuel Finkiel

Biographie :

D'abord assistant-réalisateur de Godard, Bertrand Tavernier et Kieslowski, Emmanuel Finkiel a aussi réalisé des court métrages. C'est son premier long métrage  Voyages (2000) qui l'a fait connaître des critiques et du public (averti). Après un silence de huit ans (ennuis de santé), il présente à Locarno (2008).

Résumé :

Un kurde et son fils.Une étudiante. Un jeune cadre. Vers l'est ou vers l'ouest, en camion, en business class, en stop, en train, avec ou sans papier, à travers l'Europe contemporaine. Chacun, consciemment ou pas, est en quête d'une terre promise…

Analyse :

Trois histoires traitées en parallèle, dans l'Europe actuelle, sillonnée de migrations diverses : le «transit» de Kurdes, dont un père et son fils, dans un camion bâché, en route pour l'Angleterre ; le transfert d'une usine française «délocalisée» en Hongrie ; le voyage d'une jeune femme partie filmer les marginaux qu'elle rencontre.
Ce que nous donne ce film, aux images finement ciselées, c'est la possible perception d'un monde qui nous est invisible, celui d'un espace parcouru de voyageurs anonymes qui poursuivent un objectif précis. Le médium, c'est justement le caméscope de la jeune femme, qui filme avec constance les êtres qui tranchent par leur marginalité. Finkiel : «le cinéma peut être autre chose que raconter une histoire» En fait, il y a deux films dans un ! mais absolument complémentaires. Finkiel nous invite à passer sur des lieux précis : une gare (Berlin), une ville (Budapest), un lieu de passage (le tunnel sous la manche), et, suivant le principe de Voyages, il n'y a pas de sensiblerie, pas de dramatisation. Mais nous ressentons la solitude des êtres dans leur vie de chimère ! Ce ne sont pas les «survivants» d'un drame historique, Mais certains, comme le père et le fils kurdes, sont dans la survie.
Cette terre promise, c'est l'Europe de Schengen, immense terre où circulent des personnes mues par leurs désirs ou leurs besoins vitaux. Dans les gares, les trains, les aéroports, on nous montre des voyageurs de toutes conditions. Les personnages du film ne se rencontrent pas, sauf que la jeune «cinéaste» les filme par hasard, à Berlin, à Budapest, dans le tunnel sous la Manche. Comme dit le réalisateur : «les choses se révèlent par contraste». Beau questionnement sur les images rapportées de notre monde et notre regard sur elles.

Alain Le Goanvic

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