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Fiche technique :

Réalisation : Scénario et réalisation : Sofia Coppola ; Image : Lance Accord ; Costumes : Milena Canonero ; Montage : Sarah Flack ; Production : Sofia Coppola, Ross Katz ; Distribution : Pathé Distribution.

Avec :
Kirtsen Dunst (Marie-Antoinette), Jason Schwartzman (Louis XVI), Rip Torn (Louis XV), Aurore Clément (la duchesse de Chartres), Asia Argento (la comtesse du Barry)

Marie-Antoinette

Etats-Unis d'Amérique, France, Japon, 2006, 123min.

Réalisation : Sofia Coppola

Biographie :

Sofia Coppola, née en 1971, avait déjà un nom. Il lui a suffi de deux films pour se faire un prénom : The Virgin suicides (1999) et Lost in translation (2003). Marie-Antoinette est son troisième film. Ces trois films ayant en commun de mettre en scène un (ou des ) personnages de femmes prisonnières de leur vie comme de cages à l'air raréfié.

Résumé :

1770 : Marie-Antoinette, quatorze ans, fille de l'empereur François 1er de Habsbourg, quitte l'Autriche pour aller en France épouser Louis Auguste, petit-fils de Louis XV et futur Louis XVI. Elle ne reverra jamais son pays. Délaissée par son mari (le mariage mettra sept ans à être consommé), regardée à Versailles comme "l'Autrichienne", elle va se réinventer un monde en se réfugiant dans une bulle de fêtes et de plaisirs.

Analyse :

A inscrire sur le mode d'emploi : décommandé aux accros de films historiques sous peine d'une éruption de désillusion. Le générique joue d'ailleurs ce rôle d'avertissement avec son rock déchaîné et qui résonne, non comme un anachronisme, mais comme une façon de marquer la distance entre le regard et la regardée, entre la femme d'aujourd'hui, Sofia Coppola, et celle d'hier, Marie-Antoinette.
Car, sans trop se risquer à des suppositions hasardeuses, on peut penser que ce n'est pas la grande Histoire qui intéresse la réalisatrice, mais la petite histoire d'une jeune fille contrainte de partir de chez elle sans espoir de retour en abandonnant derrière elle tout ce qui la constituait. Au fond, c'est une histoire d'exil, et tous les exils sont douloureux. Exemplaire à ce propos la scène où, conduite d'Autriche en France et arrivée à la frontière, Marie-Antoinette doit se mettre nue pour ne rien emporter qui appartienne à son ancienne vie. La crinoline dont on l'encage ensuite, une fois en France, pour la rhabiller, complète le symbole. Et si cette scène préfigure à la fois le personnage et la suite du film, elle définit aussi le projet de Sofia Coppola : déshabiller le personnage des signes étouffants de sa condition de princesse pour tenter de montrer son être dans sa nudité, sa vérité. Derrière l'éventail, saisir la femme.

Jean Lods

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