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Fiche technique :

Réalisation, scénario et dialogues : Francesco Vargas ; Photo : Martin Boege ; Décor : Claudio Contreras ; Musique : Cuauhtémoc Tavira, Armando Rosas ; Son : Isabel Muñoz ; Montage : Ricardo Garfias, Francisco Vargas

Avec :
Don Angel Tavira (Plutarco), Dagoberto Gama (le capitaine), Gerardo Taracena (Genaro), Mario Garibaldi (Lucio), Fermin Martinez (le lieutenant)

Le violon

Mexique, 2007, 98min.

Réalisation : Francisco Vargas

Biographie :

Francisco Vargas, de nationalité mexicaine, est né en 1968 à Ixtapaluca (Mexique).Après des études de sciences de la communication et d'art dramatique, il s'illustre d'abord dans le milieu de la photographie et de la publicité. Il réalise ensuite des courts métrages : "Hay momentos" (1998), "Conejo (1999), "Terra caliente... Les vieux de la vieille disparaissent" (2004). Ce dernier film lui vaut une certaine renommée internationale. "Le violon" est son premier long métrage.

Résumé :

Dans un pays d'Amérique latine, non identifié, des paysans s'opposent aux forces de l'ordre. L'un d'eux, un vieux violoniste, va essayer d'utiliser son violon pour transporter des munitions pour le groupe de guérilleros auquel appartient son fils.

Analyse :

L'utilisation du noir et blanc dans ce film a été voulue par le réalisateur pour créer l'impression d'un documentaire. Et, bien que rien dans ce film ne nous fournisse des clefs sûres concernant le lieu précis et l'époque des événements présentés, on a la conviction d'être dans le cinéma du réel. Mais quel réel ? Justement, cela peut se passer n'importe où, là où des populations sont opprimées et résistent à l'oppression.
Et dans cette lutte, la place de la musique est centrale. D'abord parce que Plutarco, le vieux paysan, son fils et son petit-fils s'en servent pour tenter de subvenir à leurs besoins mais aussi comme "couverture" à leurs activités clandestines. C'est de cette musique du violon que se servira le vieux pour amadouer le capitaine et accéder à son champ, où sont restées cachées les munitions dont les résistants ont besoin. Un instant d'ailleurs on peut croire que la musique réussira vraiment à attendrir cet officier. Mais lorsqu'il découvrira comment il a été berné, il voudra en faire un nouvel instrument d'oppression. Ce que refusera le vieux Plutarco.
Cette musique représente la tradition, à laquelle restent attachés les paysans. L'acteur qui joue Plutarco et qui n'est pas un acteur professionnel, est d'ailleurs un homme qui a passé beaucoup de temps à collecter les mélodies traditionnelles et à leur donner une trace écrite, sujet sur lequel portait le précédent court métrage de F. Vargas : "Terra caliente" . Cet acteur a remporté le prix d'interprétation masculine à Cannes.
Des images sobres mais suffisamment suggestives pour ne pas être obligées de tout montrer. A cet égard la scène sur le fond de laquelle se déroule le générique est très représentative : de la torture on ne montre qu'un homme de dos, pieds et mains liés à sa chaise ; et seul le son se poursuit sur fond noir.
Des dialogues réduits au strict nécessaire à travers lesquels passent toute l'intensité de la transmission inter-générationnelle entre Plutarco et son petit fils, qui lui pose des questions auxquelles son grand-père répond le plus sobrement possible en l'incitant à apprendre à attendre.
Un très beau premier film, sobre et intense

Maguy Chailley

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