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Fiche technique :

Réalisation : Nicolas Echevarria - Scénario : Nicolas Echevarria - Image : Guillermo Navarro Montage : Rafael Castanedo - Musique : Mario Lavista – Maquillage : Guillermo de Toro - Distribution : E.D. Distribution.

Avec :
Juan Diego (Alvar Cabeza de Vaca), Roberto Sosa (Cascabel), Gerardo Villareal (Estebanico), Eli ‘Chupadera’ Machuca (le sorcier).

Cabeza de Vaca

Mexique, 1991, 112min.

Réalisation : Nicolas Echevarria

Biographie :

Echevarria est né en 1947. Il est surtout documentariste, avec une prédilection pour les sujets historiques, et plus récemment réalisateur de séries TV. Sa filmographie indique trois longs- métrages : en 1988, Sor Juan Inez de la Cruz (tiré d’une œuvre d’Octavio Paz) et De la Calle. En 1991, il retrace l’extraordinaire aventure du Conquistador Cabeza de Vaca, dans la perspective du cinq centième anniversaire de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. Présenté au Festival de Berlin de 1991, il est miraculeusement distribué en France vingt ans après !

Résumé :

Personnage historique, l’explorateur espagnol Cabeza de Vaca a marché pendant huit ans, de la Floride (où il avait fait naufrage en 1528) jusqu’à la côte Pacifique du Mexique. Au gré de sa quête pour assurer sa survie, il vécut avec des tribus indiennes aujourd’hui disparues. Echevarria a écrit son scénario d’après les écrits de l’explorateur lui-même « Les naufragés » et aussi la «Relation» destinée à l’ Empereur Charles Quint.

Analyse :

Nous sommes dans la grande aventure du monde occidental, lors de cette poussée irrésistible vers l’Ouest, qui a soulevé tant d’enthousiasme et de vocations exploratrices à la fin du XVème siècle et qui a irradié tout le XVIème. Sur le sujet, dans le cinéma contemporain, sont apparus de grands films : 1492 de Ridley Scott (1992), Le Nouveau Monde de Terence Malick (2004), pour ne citer que ceux-là. Ici, avec l’évocation de l’aventure de Cabeza de Vaca, ce n’est pas à du grand spectacle que nous avons affaire. Partant de la fin de l’histoire, c’est l’arrivée de Cabeza et de ses hommes dans le camp des Espagnols, ils sont livides, hésitants, dépenaillés. Puis, « huit années auparavant », l’image d’un radeau de fortune dans la nuit éclairée par les torches, tel ’Le radeau de la Méduse ‘, ou la nef des fous, qui délirent sur la grandeur de l’Espagne. Ils échouent sur une côte et commence le Voyage en terre inconnue, où vivent les tribus indiennes. Ce sont les plus belles séquences de ce film tourné semble-t-il avec des moyens limités. Beaucoup de plans rapprochés comme pour scruter les êtres. Cabeza est fait prisonnier par un sorcier et son aide manchot. Il sera sans cesse humilié, mais son initiation aux pratiques magiques et chamaniques fera de lui un héros, médecin des corps et des âmes. Une musique envoûtante envahit les images de paysages désolés, d’hommes et de femmes parés d’enduits de sable, de terre ocre et de couleurs sang.
Dans cette oeuvre poétique, descriptive, ethnologique, faisant penser au Pasolini de Médée ou aux tableaux de Ribera, il y a très peu de dialogues. L’explorateur, remarquablement incarné par l’acteur, est comme halluciné et mû par une force intérieure qui lui fait faire des ‘miracles’. On peut ne pas aimer cette curiosité étrange, visionnaire et atypique. Mais les conquistadors n’étaient pas tous des Cortès ou des Aguirre.

Alain Le Goanvic

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