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Fiche technique :

Réalisation Burhan Qurbani – Scénario : Burhan Qurbani, Ole Glec Photo : Yoshi Heimrath – Musique : Daniel Sus - Montage : Simon Blasi –Distribution : Memento Films

Avec :

Maryam Zaref (Maryam), Jeremias Acheampong (Sammi), Carlo Ljubek (Ismail), Marija Skaricic (Leyla), Sergej Moya (Daniel), Vedat Erincin (Vedat, l’imam)Né en 1980 à Erkelenz en Allemagne, Burhan Qurbani est fils d’immigrés afghans, ayant fui le territoire envahi en 1979 par l’Armée Rouge, et qui ont obtenu l’asile politique en Allemagne. Il intègre en 2002 l’Académie du Cinéma du Baden-Württemberg. Il réalise quatre courts-métrages, dont le dernier Illusion (2007) est salué par la critique allemande et internationale. Premier long-métrage, Shahada est présenté en Sélection Officielle Berlin (2010).Berlin de nos jours, trois jeunes musulmans cherchent à concilier leur pratique religieuse au mode de vie occidental. Ismail, officier de police et spécialisé dans la chasse aux clandestins, perd de vue ses valeurs par amour pour Leyla, une jeune clandestine. Sammi est déchiré entre sa foi et son désir pour Daniel. Maryam, la fille de l’imam du quartier, voit sa vie bouleversée par une grossesse non désirée, et tente de trouver refuge dans la pureté des valeurs de l’islam.L’intérêt du film repose sur la problématique religieuse qui entraîne trois jeunes gens dans les difficultés de vivre dans leur pays d’adoption. Il y a beaucoup d’éléments autobiographiques du cinéaste, élevé avec son frère chez leur grand-père venu au secours de sa belle-fille divorcée. Il a appris par cœur en arabe, la profession de foi musulmane, que l’on appelle la ‘Shahada’ : ‘ Il n’y a de Dieu qu’Allah et Mahomet est son prophète’. Venant en contrepoint du livre de l’allemand Thilo Sarrazin, dont la théorie : ‘l’immigration musulmane sape les fondements de la société allemande’ ( !) a fait sensation outre-rhin, Burhan Qurbani expose une situation humaine complexe, loin des simplifications extrémistes et négatives basées sur la peur. Ainsi le film nous fait vivre la confrontation entre l’éducation religieuse et la vie quotidienne en Allemagne, mais il a le mérite de nous informer, même de nous ouvrir les yeux, sur les valeurs de l’Islam incarnées par Vedat ,l’imam du quartier, et père de Myriam. C’est elle la plus perdue car elle a décidé d’avorter, elle est hantée par cet acte dont elle n’arrive pas à parler avec son père. Le débat agité qui est en elle, sa soif de rédemption et de pureté, et sa recherche d’un secours dans la religion, nous touchent. Que ce soit Ismail (qui croit être à l’origine d’un meurtre dans l’exercice de ses fonctions) ou Sammi qui tente de renoncer à son amour homosexuel pour Daniel, c’est la vie difficile d’immigrés de la deuxième génération, à la recherche de leur vérité, peut être d’une voie moyenne entre la société occidentale et les enseignements de l’islam.
Concluons avec le réalisateur :‘ J’espère que ce film va susciter la curiosité, l’envie de s’informer sur la communauté musulmane et d’envisager l’autre dans sa diversité’. Malgré quelques schématisations, le film rejoint bien ce propos.(Alain Le Goanvic)

Shahada

Etats-Unis d'Amérique, 2011, 89min.

Réalisation : Burhan Qurbani

Biographie :

f (Maryam), Jeremias Acheampong (Sammi), Carlo Ljubek (Ismail), Marija Skaricic (Leyla), Sergej Moya (Daniel), Vedat Erincin (Vedat, l’imam)Né en 1980 à Erkelenz en Allemagne, Burhan Qurbani est fils d’immigrés afghans, ayant fui le territoire envahi en 1979 par l’Armée Rouge, et qui ont obtenu l’asile politique en Allemagne. Il intègre en 2002 l’Académie du Cinéma du Baden-Württemberg. Il réalise quatre courts-métrages, dont le dernier Illusion (2007) est salué par la critique allemande et internationale. Premier long-métrage, Shahada est présenté en Sélection Officielle Berlin (2010).

Résumé :

Berlin de nos jours, trois jeunes musulmans cherchent à concilier leur pratique religieuse au mode de vie occidental. Ismail, officier de police et spécialisé dans la chasse aux clandestins, perd de vue ses valeurs par amour pour Leyla, une jeune clandestine. Sammi est déchiré entre sa foi et son désir pour Daniel. Maryam, la fille de l’imam du quartier, voit sa vie bouleversée par une grossesse non désirée, et tente de trouver refuge dans la pureté des valeurs de l’islam.

Analyse :

L’intérêt du film repose sur la problématique religieuse qui entraîne trois jeunes gens dans les difficultés de vivre dans leur pays d’adoption. Il y a beaucoup d’éléments autobiographiques du cinéaste, élevé avec son frère chez leur grand-père venu au secours de sa belle-fille divorcée. Il a appris par cœur en arabe, la profession de foi musulmane, que l’on appelle la ‘Shahada’ : ‘ Il n’y a de Dieu qu’Allah et Mahomet est son prophète’. Venant en contrepoint du livre de l’allemand Thilo Sarrazin, dont la théorie : ‘l’immigration musulmane sape les fondements de la société allemande’ ( !) a fait sensation outre-rhin, Burhan Qurbani expose une situation humaine complexe, loin des simplifications extrémistes et négatives basées sur la peur. Ainsi le film nous fait vivre la confrontation entre l’éducation religieuse et la vie quotidienne en Allemagne, mais il a le mérite de nous informer, même de nous ouvrir les yeux, sur les valeurs de l’Islam incarnées par Vedat ,l’imam du quartier, et père de Myriam. C’est elle la plus perdue car elle a décidé d’avorter, elle est hantée par cet acte dont elle n’arrive pas à parler avec son père. Le débat agité qui est en elle, sa soif de rédemption et de pureté, et sa recherche d’un secours dans la religion, nous touchent. Que ce soit Ismail (qui croit être à l’origine d’un meurtre dans l’exercice de ses fonctions) ou Sammi qui tente de renoncer à son amour homosexuel pour Daniel, c’est la vie difficile d’immigrés de la deuxième génération, à la recherche de leur vérité, peut être d’une voie moyenne entre la société occidentale et les enseignements de l’islam.
Concluons avec le réalisateur :‘ J’espère que ce film va susciter la curiosité, l’envie de s’informer sur la communauté musulmane et d’envisager l’autre dans sa diversité’. Malgré quelques schématisations, le film rejoint bien ce propos.

Alain Le Goanvic

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