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Fiche technique :

Réalisation et Scénario : Natalia SMIRNOFF - Image : Barbara ALVAREZ - Montage : Natacha VALERGA - Musique : Alejandro FRANOV

Avec :

María ONETTO (María del Carmen), Gabriel GOITY (Juan, le mari de Maria), Arturo GOETZ (Roberto, le joueur de puzzle).Natalia SMIRNOFF (Buenos Aires 1972) fut productrice, directrice de casting et assistante des meilleurs réalisateurs argentins - Lucrecia Martel, Pablo Trapero, Marco Bechis, entre autres - avant de réaliser ce premier film. Après avoir frôlé un accident d’avion, elle interrompit ses études d’ingénierie pour se consacrer au cinéma, mais c'est au puzzle de ses origines (russe, italienne, espagnole) qu’elle fait appel pour se situer avec ce film où une femme décide d’être elle-même.Entièrement dévouée à sa famille, Maria del Carmen se découvre un don insoupçonné pour le jeu de puzzle. Elle répond à l’annonce d’un champion qui cherche une partenaire pour un concours : il apprécie son jeu non orthodoxe et l’entraîne vers une nouvelle vie...Pour préparer la fête, Maria est au four et au moulin, court de la cuisine au salon, prend soin de chacun, mari, grands et petits enfants, invités... et l’on est stupéfait de la voir soudain souffler elle-même le gâteau d’anniversaire ! Elle a 50 ans. Archétype de femme au foyer, elle est heureuse de son sort entre mari gentil et fils attentionnés, ce qui ne les empêche pas d’attendre d’elle tout et tout de suite, et elle accepte car en cela réside son accomplissement. C’est un infime grain de sable – un puzzle dans un boite, cadeau d’anniversaire – qui lui fait prendre conscience qu’elle est aussi une personne, d’abord par cette capacité exceptionnelle qui lui est reconnue de résoudre ce jeu, ensuite par l’occasion qui s’offre à elle, et qu’elle ose saisir, de choisir ses rails et de se créer une vie parallèle et secrète.
Aidée par des acteurs remarquables de vérité et de simplicité, la réalisatrice a su créer une ambiance harmonieuse et affectueuse (malgré la déconcertante influence sur époux et beau-père d’une bru à moitié folle!), et a traité son sujet avec beaucoup de délicatesse et de rigueur, évitant de diluer son sujet : Maria découvre l’importance et le bonheur pour elle de pouvoir aussi exister séparément de cette famille qu’elle continue de chérir ; le mensonge dont elle entoure ses nouvelles activités lui fournit le secret protecteur indispensable à cette nouvelle intimité avec elle-même. Un bref épisode amoureux est l’unique concession faite par le scénario au traitement conventionnel des couples et de la séduction : là n’est pas le sujet.
Dans un cinéma argentin actuellement d’une grande fertilité, Puzzle, de facture très classique, se fait remarquer par l’extrême dépouillement de son argument. Peut-être est-ce même un peu trop : avoir choisi l’art du puzzle comme colonne vertébrale de l’intrigue n’offre pas beaucoup de ressorts dramatiques, et l’intérêt des spectateurs s’en ressent ; d’autant que l’occasion n’a pas été saisie de leur faire partager la fascination qu’exercent, sur les amoureux de ce jeu, les petites pièces aux chatoiements vifs ou délicats, qui savent rester longtemps mystérieuses avant que surgisse l’illumination du rapprochement libérateur.
Enfin il vaut la peine de signaler une curieuse coïncidence : en 2009 sortait sur les écrans La joueuse, de Caroline BOTTARO, ou comment une femme de ménage sans problèmes (Sandrine BONNAIRE) voit sa vie transformée (« J’ai bien le droit d’avoir un truc à moi ! ») par la découverte de sa passion pour le jeu d’échecs (« La dame est la pièce la plus puissante »)... Esprit du temps ?(Jacques Vercueil)

Puzzle

2009, 88min.

Réalisation : Natalia Smirnoff

Biographie :

TTO (María del Carmen), Gabriel GOITY (Juan, le mari de Maria), Arturo GOETZ (Roberto, le joueur de puzzle).Natalia SMIRNOFF (Buenos Aires 1972) fut productrice, directrice de casting et assistante des meilleurs réalisateurs argentins - Lucrecia Martel, Pablo Trapero, Marco Bechis, entre autres - avant de réaliser ce premier film. Après avoir frôlé un accident d’avion, elle interrompit ses études d’ingénierie pour se consacrer au cinéma, mais c'est au puzzle de ses origines (russe, italienne, espagnole) qu’elle fait appel pour se situer avec ce film où une femme décide d’être elle-même.

Résumé :

Entièrement dévouée à sa famille, Maria del Carmen se découvre un don insoupçonné pour le jeu de puzzle. Elle répond à l’annonce d’un champion qui cherche une partenaire pour un concours : il apprécie son jeu non orthodoxe et l’entraîne vers une nouvelle vie...

Analyse :

Pour préparer la fête, Maria est au four et au moulin, court de la cuisine au salon, prend soin de chacun, mari, grands et petits enfants, invités... et l’on est stupéfait de la voir soudain souffler elle-même le gâteau d’anniversaire ! Elle a 50 ans. Archétype de femme au foyer, elle est heureuse de son sort entre mari gentil et fils attentionnés, ce qui ne les empêche pas d’attendre d’elle tout et tout de suite, et elle accepte car en cela réside son accomplissement. C’est un infime grain de sable – un puzzle dans un boite, cadeau d’anniversaire – qui lui fait prendre conscience qu’elle est aussi une personne, d’abord par cette capacité exceptionnelle qui lui est reconnue de résoudre ce jeu, ensuite par l’occasion qui s’offre à elle, et qu’elle ose saisir, de choisir ses rails et de se créer une vie parallèle et secrète.
Aidée par des acteurs remarquables de vérité et de simplicité, la réalisatrice a su créer une ambiance harmonieuse et affectueuse (malgré la déconcertante influence sur époux et beau-père d’une bru à moitié folle!), et a traité son sujet avec beaucoup de délicatesse et de rigueur, évitant de diluer son sujet : Maria découvre l’importance et le bonheur pour elle de pouvoir aussi exister séparément de cette famille qu’elle continue de chérir ; le mensonge dont elle entoure ses nouvelles activités lui fournit le secret protecteur indispensable à cette nouvelle intimité avec elle-même. Un bref épisode amoureux est l’unique concession faite par le scénario au traitement conventionnel des couples et de la séduction : là n’est pas le sujet.
Dans un cinéma argentin actuellement d’une grande fertilité, Puzzle, de facture très classique, se fait remarquer par l’extrême dépouillement de son argument. Peut-être est-ce même un peu trop : avoir choisi l’art du puzzle comme colonne vertébrale de l’intrigue n’offre pas beaucoup de ressorts dramatiques, et l’intérêt des spectateurs s’en ressent ; d’autant que l’occasion n’a pas été saisie de leur faire partager la fascination qu’exercent, sur les amoureux de ce jeu, les petites pièces aux chatoiements vifs ou délicats, qui savent rester longtemps mystérieuses avant que surgisse l’illumination du rapprochement libérateur.
Enfin il vaut la peine de signaler une curieuse coïncidence : en 2009 sortait sur les écrans La joueuse, de Caroline BOTTARO, ou comment une femme de ménage sans problèmes (Sandrine BONNAIRE) voit sa vie transformée (« J’ai bien le droit d’avoir un truc à moi ! ») par la découverte de sa passion pour le jeu d’échecs (« La dame est la pièce la plus puissante »)... Esprit du temps ?

Jacques Vercueil

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