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Fiche technique :

Réalisation réalisateur/scénariste Samuel MAOZ

Avec :

Yoav Donat, Itay Tiran, Oshi Cohen, Michael Moshonov, Zohar Strauss Samuel Maoz réalise ici son premier long métrage à 47 ans, après avoir tourné de nombreux courts-métrages, documentaires et films publicitaires. Il dit être influencé par l’œuvre de Tarkovski et évoque particulièrement pour ce film "Starker". En Juin 1982, quatre jeunes soldats israéliens se trouvent enfermés dans un tank envoyé en mission de reconnaissance, chargé de « nettoyer » un village de l’autre coté de la frontière en territoire libanais. Mais cette simple mission au départ va peu à peu se transformer en un piège tragique. Et ces combattants redeviendront comme des enfants, traqués par la douleur, la folie et la mort. l’expérience que Maoz fait subir au spectateur est dure. On ne la recommande pas aux cœurs sensibles et aux nerfs fragiles. Le film est, de l’avis même de son auteur, une thérapie qu’il a portée dans ses tripes pendant plus de vingt ans, hanté par le souvenir de cet enfermement et de cette violence dont il s’est voulu le témoin. Ayant été lui même l’un de ces hommes emmurés dans la violence et l’absurde il dit vouloir « raconter l’histoire d’une âme qui saigne ».Très personnel par conséquent il n’a aucune prétention politique et c’est peut être pour cela qu’aucun comité des sélections du Festival de Cannes ne l’a retenu ? Mais il reçut quelques mois plus tard le Lion d’Or à la Mostra de Venise !
L’invention cinématographique est à la fois très simple et stupéfiante : nous obliger à nous « emmurer » avec ces garçons pendant quatre-vingt-dix minutes à l’intérieur de la cabine d’un tank en n’échappant vers le dehors ( à part le premier et le dernier plan) qu’à travers la lunette graduée du dit appareil. Dehors, ce sont des pans de murs détruits que la caméra balaie en plans saccadés à la manière de la tourelle du char. Mais ce sont aussi, cette voiture qui s’approche du monstre et que le jeune viseur, mort de peur a ordre d’exploser ou cette femme palestinienne qui court, nue sous l’œil du périscope, à la recherche de sa fille dans les décombres. A ces « hors champs » qui nous transmettent les bruits multiples de ces carnages s’ajoutent les « voix off » des commandements radio et des engueulades. Et dedans ce sont ces quatre corps entassés dans la crasse, l’obscurité et la sueur. Et surtout ces regards toujours filmés en Très-Gros-Plan et tout particulièrement les yeux énormes et terrifiés que Maoz dit avoir sélectionnés au moment du casting !
Sur les parois putrides de cette Bête infernale on peut lire cette phrase « L’homme est d’acier, le tank n’est que ferraille ». Tout le film hurle le contraire et donne envie de prendre chacune de ces victimes de la sauvagerie humaine dans les bras maternels de la compassion.Jean Domon

Lebanon

Israël, France, Allemagne, 2010, 92min.
Lion d'Or à Venise en 2009

Réalisation : Samuel Maoz

Biographie :

Itay Tiran, Oshi Cohen, Michael Moshonov, Zohar Strauss Samuel Maoz réalise ici son premier long métrage à 47 ans, après avoir tourné de nombreux courts-métrages, documentaires et films publicitaires. Il dit être influencé par l’œuvre de Tarkovski et évoque particulièrement pour ce film "Starker".

Résumé :

En Juin 1982, quatre jeunes soldats israéliens se trouvent enfermés dans un tank envoyé en mission de reconnaissance, chargé de « nettoyer » un village de l’autre coté de la frontière en territoire libanais. Mais cette simple mission au départ va peu à peu se transformer en un piège tragique. Et ces combattants redeviendront comme des enfants, traqués par la douleur, la folie et la mort.

Analyse :

l’expérience que Maoz fait subir au spectateur est dure. On ne la recommande pas aux cœurs sensibles et aux nerfs fragiles. Le film est, de l’avis même de son auteur, une thérapie qu’il a portée dans ses tripes pendant plus de vingt ans, hanté par le souvenir de cet enfermement et de cette violence dont il s’est voulu le témoin. Ayant été lui même l’un de ces hommes emmurés dans la violence et l’absurde il dit vouloir « raconter l’histoire d’une âme qui saigne ».Très personnel par conséquent il n’a aucune prétention politique et c’est peut être pour cela qu’aucun comité des sélections du Festival de Cannes ne l’a retenu ? Mais il reçut quelques mois plus tard le Lion d’Or à la Mostra de Venise !
L’invention cinématographique est à la fois très simple et stupéfiante : nous obliger à nous « emmurer » avec ces garçons pendant quatre-vingt-dix minutes à l’intérieur de la cabine d’un tank en n’échappant vers le dehors ( à part le premier et le dernier plan) qu’à travers la lunette graduée du dit appareil. Dehors, ce sont des pans de murs détruits que la caméra balaie en plans saccadés à la manière de la tourelle du char. Mais ce sont aussi, cette voiture qui s’approche du monstre et que le jeune viseur, mort de peur a ordre d’exploser ou cette femme palestinienne qui court, nue sous l’œil du périscope, à la recherche de sa fille dans les décombres. A ces « hors champs » qui nous transmettent les bruits multiples de ces carnages s’ajoutent les « voix off » des commandements radio et des engueulades. Et dedans ce sont ces quatre corps entassés dans la crasse, l’obscurité et la sueur. Et surtout ces regards toujours filmés en Très-Gros-Plan et tout particulièrement les yeux énormes et terrifiés que Maoz dit avoir sélectionnés au moment du casting !
Sur les parois putrides de cette Bête infernale on peut lire cette phrase « L’homme est d’acier, le tank n’est que ferraille ». Tout le film hurle le contraire et donne envie de prendre chacune de ces victimes de la sauvagerie humaine dans les bras maternels de la compassion.

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