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Réalisation : Alejandro Gonzalez Inarritu ; Scénario : Guillermo Arriaga ; Image : Rodrigo Prieto ; Musique : Gustavo Santaolalla ; Montage : Stephen Mirrione ; Production : Alejandro Gonzalez Inarritu ; Distribution : Mars distribution
Avec :
Brad Pitt (Richard), Cate Blanchett (Susan), Gael Garcia Bernal (Santiago), Koji Yakusho (Yasujiro), Adriana Barraza (Amelia)
Cinéaste d'origine mexicaine, Alejandro Gonzalez Inarritu s'est révélé sur la scène internationale en 2000 dès son premier long métrage, Amours chiennes, film puzzle où s'enchevêtrent trois destins et dont la violence sans complaisance évoque, selon l'auteur, "la rédemption, la complexité et la vulnérabilité de l'expérience humaine". Il trouve à nouveau le succès avec son deuxième film, 21 grammes, qui, dans un contexte différent du premier, explore les même thèmes à travers une forme tout aussi éclatée. Babel est son troisième long métrage.
Résumé :
Tout commence en plein Atlas marocain. Pour tester un fusil que leur père leur a confié, deux jeunes garçons tirent sur un bus en fond de vallée. La balle pénètre dans le bus et y blesse gravement une touriste américaine qui voyageait avec son mari. La blessée est transportée dans un village. Pendant ce temps, aux Etats-Unis, la nourrice mexicaine qui gardait les enfants du couple américain prend le risque de les emmener dans son pays ; au retour, elle les perd, se fait interpeller par la police et épingler en tant qu'immigrée clandestine. Mais la succession d'événements improbables déclenchés par le fusil, instrument du destin, ne s'arrête pas là...
Analyse :
Cette "démonstration" de l'effet d'emballement provoqué par un évènement mineur dans notre monde surconnecté n'épuise pas le sujet. Elle ne fait au contraire que conduire à l'intérieur de quatre histoires qui auraient dû rester distinctes mais que les conséquences d'un coup de fusil malencontreux relient à la façon d'un court circuit du hasard. Quatre histoires contées en parallèle et créant une sorte "d'effet Babel", les quatre récits circulant entre des langues, des contextes sociaux, des milieux et des situations familiales différents.
Avec la maestria qu'on lui connaît depuis Amours chiennes et 21 grammes, Inarritu tisse ainsi un film-tapisserie où s'entremêlent en permanence les fils de plusieurs destins reliés les uns aux autres par un même événement déclencheur. Tapisserie planétaire où, sous l'hétérogénéité des motifs, transparaît toujours l'homogénéité de la trame et le dessin de l'image en filigrane : celle d'une humanité où les sentiments sont universels, mais où universelles aussi sont la souffrance, la solitude et la difficulté à comprendre l'autre.
Jean Lods
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