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Fiche technique :

Réalisation Gilles Perret - Image : Jean-Christophe Hainaut - Son : Didier Frédeveaux - Montage : Alain Robiche - Production : LaVaka - Distribution : Parasite Distribution

Avec :

Walter Bassan; John Berger; Stéphane Hessel; Constant Paisant. Ce documentariste préoccupé par les problématiques économiques et sociales consacre depuis 1999 sa caméra à la Haute-Savoie. Il a réalisé une dizaine de longs métrages militants et provocateurs dont T.I.R.-toi du Mont-Blanc, 8 clos à Evian et Ca chauffe sur les Alpes. Remarqué par le corrosif Ma mondialisation, portrait d'un entrepreneur hors normes (Arte et France 3, 2006), Gilles Perret suscite régulièrement le débat. Ce film est le résultat de la belle rencontre d’un vieux résistant et ancien déporté haut-savoyard de 83 ans qui comme il le dit « n’a pas changé », et d’un jeune réalisateur courageux, résistant à l’air vicié et mondialisé du temps présent. Tous deux déclinent à leur manière la même question : « Qu’avons-nous fait des idéaux du Conseil National de la Résistance ?(CNR) »A 16 ans, en 1942, Walter joue au grand jeu dangereux de la Résistance par haine de l’occupant et goût du risque. Gilles Perret va le suivre, le filmer et l’interroger chez lui aujourd’hui, aux côtés de sa compagne; à l’école primaire, entouré d’enfants de CM2, impressionnés par sa simplicité et sa modestie; au cours d’un voyage à Dachau, avec des collégiens aux visages concentrés et parfois bouleversés tandis qu’il commente sans pathos les souffrances et les humiliations de la vie dans le camp, mais aussi les traits de solidarité qui ont permis aux déportés de préserver leur humanité. De brillantes séquences complètent ces témoignages: c’est d’abord, à l’occasion des commémorations au plateau des Glières, le cruel contraste entre les discours officiels convenus et récupérateurs et le pique-nique convivial et enthousiaste où adultes et enfants confondus applaudissent une prise de parole brève et bien sentie de Walter ; c’est ensuite l’interview du président de l’Assemblée Nationale qui, mis devant les contradictions entre les valeurs de justice sociale et de vraie démocratie politique du CNR et les réalisations du gouvernement actuel, va perdre son sang-froid et menacer de tout faire pour interdire cette séquence que le réalisateur filme avec habileté et humour en ne montrant que les pieds des intervenants ! C’est enfin de savoureux échanges entre Walter et deux voisins au militantisme également pérenne, Constant Paisant, ex-franc-tireur et partisan, et John Berger, peintre et écrivain britannique engagé, qui évoquent avec lui les méfaits de la mondialisation sauvage, le muselage de la presse et la politique des quota dans le traitement de l’immigration. L’apparition de Stéphane Hessel, vert jeune homme de 91 ans, achèvera de nous convaincre par son verbe généreux qui rejoint le propos de ce documentaire: souligner l’actualité des valeurs de la Résistance. (Jean-Michel Zucker)

Walter, retour en résistance

France, 2009, 86min.
avec Walter Bassan, John Berger, Stéphane Hessel

Réalisation : Gilles Perret

Biographie :

an; John Berger; Stéphane Hessel; Constant Paisant. Ce documentariste préoccupé par les problématiques économiques et sociales consacre depuis 1999 sa caméra à la Haute-Savoie. Il a réalisé une dizaine de longs métrages militants et provocateurs dont T.I.R.-toi du Mont-Blanc, 8 clos à Evian et Ca chauffe sur les Alpes. Remarqué par le corrosif Ma mondialisation, portrait d'un entrepreneur hors normes (Arte et France 3, 2006), Gilles Perret suscite régulièrement le débat.

Résumé :

Ce film est le résultat de la belle rencontre d’un vieux résistant et ancien déporté haut-savoyard de 83 ans qui comme il le dit « n’a pas changé », et d’un jeune réalisateur courageux, résistant à l’air vicié et mondialisé du temps présent. Tous deux déclinent à leur manière la même question : « Qu’avons-nous fait des idéaux du Conseil National de la Résistance ?(CNR) »

Analyse :

A 16 ans, en 1942, Walter joue au grand jeu dangereux de la Résistance par haine de l’occupant et goût du risque. Gilles Perret va le suivre, le filmer et l’interroger chez lui aujourd’hui, aux côtés de sa compagne; à l’école primaire, entouré d’enfants de CM2, impressionnés par sa simplicité et sa modestie; au cours d’un voyage à Dachau, avec des collégiens aux visages concentrés et parfois bouleversés tandis qu’il commente sans pathos les souffrances et les humiliations de la vie dans le camp, mais aussi les traits de solidarité qui ont permis aux déportés de préserver leur humanité. De brillantes séquences complètent ces témoignages: c’est d’abord, à l’occasion des commémorations au plateau des Glières, le cruel contraste entre les discours officiels convenus et récupérateurs et le pique-nique convivial et enthousiaste où adultes et enfants confondus applaudissent une prise de parole brève et bien sentie de Walter ; c’est ensuite l’interview du président de l’Assemblée Nationale qui, mis devant les contradictions entre les valeurs de justice sociale et de vraie démocratie politique du CNR et les réalisations du gouvernement actuel, va perdre son sang-froid et menacer de tout faire pour interdire cette séquence que le réalisateur filme avec habileté et humour en ne montrant que les pieds des intervenants ! C’est enfin de savoureux échanges entre Walter et deux voisins au militantisme également pérenne, Constant Paisant, ex-franc-tireur et partisan, et John Berger, peintre et écrivain britannique engagé, qui évoquent avec lui les méfaits de la mondialisation sauvage, le muselage de la presse et la politique des quota dans le traitement de l’immigration. L’apparition de Stéphane Hessel, vert jeune homme de 91 ans, achèvera de nous convaincre par son verbe généreux qui rejoint le propos de ce documentaire: souligner l’actualité des valeurs de la Résistance.

Jean-Michel Zucker

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