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Fiche technique :

Réalisation Panos H. Koutras – Scénario : Panos H. Koutras, Panayiotis Evangelidis - Image : Olympia Mitilinaidou – Montage : Yiannis Chalkiadakis – Musique : Mikael Delta - Son : Panos Tzelekis - Production: Panos H. Koutras

Avec :

Mina Orfanou – Yannis Kokkiasmenos – Minos Theoharis- Betty Vakalidou Né à Athènes, Panos H. Koutras a étudié à la London International Film School, puis à la Sorbonne I à Paris. Entre 1975 et 1985, il réalise quelques courts-métrages qui participent à divers festivals. Rentré à Athènes en 1995, il fonde sa société de production et réalise L’attaque de ma moussaka géante (1999). Strella est son troisième long-métrage, présenté au Festival CINEMED à Montpellier en 2009 (Sélection Officielle).Après une peine de quatorze années de prison à laquelle Yiorgos a été condamné pour un meurtre commis dans son village natal, il est libéré. Il passe sa première nuit dans un petit hôtel du centre d’Athènes, où il rencontre Strella un transsexuel qui se prostitue. Ils couchent ensemble et décident de vivre ensemble. Mais Yiorgos, qui part à la recherche de son fils, est rattrapé par son passé.Entièrement produit par le réalisateur, le film s’attaque à un thème délicat mais pas nouveau, maintenant que les media s’en sont emparés, mais il le fait de manière très personnelle, sur fond de tragédie antique : peut-on échapper à son destin ? La question de la transsexualité est évoquée sous l’angle d’un scénario que l’on pourrait considérer comme scabreux ou immoral. La relation physique se transforme peu à peu en une relation amoureuse où règne la tendresse. Il semble que Yorgos a déjà pratiqué l’homosexualité, mais il découvre avec Strella le monde hallucinant des transsexuels. Il est vrai que déjà Almodovar avait abordé ce monde dans certains de ses films et en quelque sorte, nous avait familiarisé avec lui. Ici, le dévoilement progressif de la vérité, difficile à concevoir, se fait de telle façon que nous éprouvons de la compassion pour Strella, abandonné par le père meurtrier de son oncle et qui surmonte, grâce à sa force de caractère, une profonde crise d’identité. Yorgos va découvrir le secret qui ronge Strella et, tel Œdipe des temps modernes, sa propre vérité. L’affrontement entre les deux êtres est rude, il est filmé avec beaucoup de justesse. Ils tentent tous deux de trouver une raison de vivre et acceptent de reconstruire une relation brisée. Malgré une fin un peu convenue, ce film courageux frappe par sa liberté de ton et son approche lyrique, illustrant la difficulté de vivre une sexualité hors norme. (Alain Le Goanvic)

Strella

Grèce, 2009, 116min.
Berlin 2009 CINEMED 2009

Réalisation : Panos H. Koutras

Biographie :

u – Yannis Kokkiasmenos – Minos Theoharis- Betty Vakalidou Né à Athènes, Panos H. Koutras a étudié à la London International Film School, puis à la Sorbonne I à Paris. Entre 1975 et 1985, il réalise quelques courts-métrages qui participent à divers festivals. Rentré à Athènes en 1995, il fonde sa société de production et réalise L’attaque de ma moussaka géante (1999). Strella est son troisième long-métrage, présenté au Festival CINEMED à Montpellier en 2009 (Sélection Officielle).

Résumé :

Après une peine de quatorze années de prison à laquelle Yiorgos a été condamné pour un meurtre commis dans son village natal, il est libéré. Il passe sa première nuit dans un petit hôtel du centre d’Athènes, où il rencontre Strella un transsexuel qui se prostitue. Ils couchent ensemble et décident de vivre ensemble. Mais Yiorgos, qui part à la recherche de son fils, est rattrapé par son passé.

Analyse :

Entièrement produit par le réalisateur, le film s’attaque à un thème délicat mais pas nouveau, maintenant que les media s’en sont emparés, mais il le fait de manière très personnelle, sur fond de tragédie antique : peut-on échapper à son destin ? La question de la transsexualité est évoquée sous l’angle d’un scénario que l’on pourrait considérer comme scabreux ou immoral. La relation physique se transforme peu à peu en une relation amoureuse où règne la tendresse. Il semble que Yorgos a déjà pratiqué l’homosexualité, mais il découvre avec Strella le monde hallucinant des transsexuels. Il est vrai que déjà Almodovar avait abordé ce monde dans certains de ses films et en quelque sorte, nous avait familiarisé avec lui. Ici, le dévoilement progressif de la vérité, difficile à concevoir, se fait de telle façon que nous éprouvons de la compassion pour Strella, abandonné par le père meurtrier de son oncle et qui surmonte, grâce à sa force de caractère, une profonde crise d’identité. Yorgos va découvrir le secret qui ronge Strella et, tel Œdipe des temps modernes, sa propre vérité. L’affrontement entre les deux êtres est rude, il est filmé avec beaucoup de justesse. Ils tentent tous deux de trouver une raison de vivre et acceptent de reconstruire une relation brisée. Malgré une fin un peu convenue, ce film courageux frappe par sa liberté de ton et son approche lyrique, illustrant la difficulté de vivre une sexualité hors norme.

Alain Le Goanvic

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