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Edito : mars 2017

Hommage à Wajda

Légende du cinéma mondial, Palme d'or au festival de Cannes en 1981 pour L'Homme de fer - dans laquelle il raconte la naissance du syndicat Solidarnosc et qui le sauve de la prison lors du coup de force du général Jaruzelski - et Oscar pour l'ensemble de son œuvre en 2000, Andrzej Wajda s’est éteint en octobre dernier à l’âge de 90 ans.

Cinéaste engagé, il avait réalisé une cinquantaine de films mettant souvent en scène l'histoire contemporaine complexe de son pays. C'est dans la célèbre école de cinéma de Lodz qu'il trouvera sa vocation. Ses premiers films racontent l'histoire des résistants polonais contre les nazis et son film Kanal sur l'insurrection de Varsovie lui vaut le prix spécial du jury au festival de Cannes 1957. À partir des années 70, l'oeuvre de Wajda s'inspire du patrimoine littéraire polonais: Le bois de bouleaux (1970), Les Noces (1972), La Terre de la grande promesse (1974). Après la chute du communisme en 1989, il revient à l'histoire avec notamment Korczak (1990), L'Anneau de crin (1993) ou  La Semaine Sainte (1995), Katyn (2008) où il raconte l'histoire tragique de son propre père, l'un des 22.500 officiers polonais massacrés par les Soviétiques en 1940, L’homme du peuple (2013) biopic de Lech Walesa. Amoureux du théâtre, Andrzej Wajda a également mis en scène une quarantaine de pièces. Grand passionné de la culture japonaise, le cinéaste a créé en 1994 à Cracovie un centre de civilisation japonaise, Manggha.

Son film testamentaire, Powidoki (Les Fleurs Bleues, Après-image, 2016) projeté en septembre au Festival de Toronto, sorti en France le 22 février, était le candidat polonais aux Oscars. Wajda y raconte les dernières années persécutées de la vie d'un peintre d'avant-garde et théoricien de l'art, Wladyslaw Strzeminski, en lutte contre le pouvoir stalinien. Certains y verront aussi une ultime critique métaphorique de la Pologne actuelle dirigée par les conservateurs du parti Droit et Justice.

Jean-Michel Zucker

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