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Archive des éditos

Edito : octobre 2016

La machine cinéma

Après la disparition progressive de la pellicule à la fin des années 1990, la révolution numérique a franchi en 2016 une nouvelle étape, celle des casques de réalité virtuelle. Pour la première fois, en mars dernier, une salle de cinéma d’Amsterdam a ouvert ses portes pour proposer, à la place du grand écran, un casque par personne, avec image 3D et vision à 360°, grâce à un siège pivotant. Et cette innovation essaime depuis dans d’autres villes. On peut déjà se demander si la salle de cinéma telle que nous la connaissons existera toujours dans l’avenir. Le cinéma numérique lui-même est menacé par une autre vague révolutionnaire. Une entreprise française, l’Agence de doublure numérique (ADN), a mis au point une technologie qui permet de créer intégralement un double numérique que l’on peut ensuite utiliser à sa convenance. Rappelez-vous la scène de l’ours dans The revenant (Alejandro Inarritu, 2015), quand Leonardo DiCaprio se faire déchiqueter par la bête féroce de façon tellement réaliste. Non, ce n’était pas un ours, mais une pure création numérique ! On la doit notamment à Dennis Muren, directeur d'effets spéciaux, neuf fois oscarisé, et à la firme Industrial Light et Magic, un studio d'effets spéciaux créé par George Lucas. On ne peut même pas imaginer les questions que le progrès technique suscitera dans le domaine du 7ème art. Car le doublage numérique crée un produit qui appartient à la société créatrice. Mais le droit à l’image de chacun pourrait conduire un acteur à refuser qu’on commercialise sa doublure pour plusieurs films différents. Et si finalement les doublures numériques remplaçaient à terme les acteurs ? On attend donc avec impatience de voir l’exposition De Mélies à la 3D, la machine cinéma, à la Cinémathèque française. Elle ambitionne d’expliquer comment la technique engendre des formes inédites, et, réciproquement, comment la recherche esthétique et le désir de voir de nouvelles images donnent naissance à de nouveaux appareils ou procédés. Ouverture le 6 octobre.

Françoise Wilkowski-Dehove

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