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Deux lectures parallèles pour ce film extra-ordinaire, caractérisé par une constante lenteur ("Wintersleep, Ceylan, c'est beau"; a-ton osé dire !) doublée d’une fluidité optimisée au point qu’on ne sent pas la durée.
L’une, plutôt psychologique, est centrée sur Aydin, puis par cercles concentriques sur son épouse, sur sa sœur et sur la population locale, du régisseur aux locataires misérables. Le couple, installé dans la crise dès le début, traverse incidents et discussions, fuites et agressivité, sentiments refoulés et secrètement reconnus. Cela entrouvre-t-il la porte à un futur meilleur ?
L’autre est plutôt sociale, et nous parle d’un moderne qui se retrouve hobereau d’une société de culture féodale fermée.
La qualité du film est telle que chaque détail est lisible suivant ces deux éclairages. Quant à sa durée, elle n'a été estimée trop longue que par 3, et longue par 2 d'entre nous.
On retiendra la « scène du cheval » véritable condensé du film où Aydin comprend sa propre violence à l’égard de Nihal, et qui révèle sa solitude dans ce monde médiéval dont il est suzerain. Le choix de libérer le cheval est symbole porteur d’espérance. Bien d'autres scènes ont retenu notre attention et montré le soin porté par le réalisateur à la création de son œuvre d'art.
Pour certains, on sort de ce film exceptionnel avec une pointe d'amertume, liée peut-être à une tristesse structurelle à laquelle rien n’échappe sinon les derniers clients de l’hôtel.
Grande convergence dans les notes attribuées, entre 14 et 18, avec une moyenne de 15,6 / 20 pour les 18 participants à la réunion.
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