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Les fiches de film du groupe de Toulouse

My sweet pepper land de Hiner Saleem

Incontestablement c'est un Eastern, comme il fut dit (western de l'Est). Rien n'y manque : le shérif, la pendaison, le tribunal partial, les revolvers et fusils, le saloon, le duel, les chevaux, les grands espaces, la bande de brigands, les seuls contre tous, les grands sentiments, la romance entre les deux héros etc. Serait-ce alors une parodie ?

Non. Ce film a caractère sociétal, dont l'action se situe juste après l'accession du Kurdistan irakien a l'autonomie, nous parle de sujets actuels : la place mineure que la tradition laisse a la femme et l'aspiration a l'autonomie des plus éduquées, la difficile transition entre dictature et démocratie, le drame d'un peuple éclaté entre quatre pays, la contrebande mafieuse comme économie principale de subsistance, la modicité des moyens alloues a l’éducation, aux infrastructures, a la justice etc.

L'humour n'est pas absent, pour éviter de tomber dans la pesanteur : la scène de la pendaison (que certains ont mal supportée), les fiancées potentielles présentées par sa mère a Baran, les séances pour faire la photo officielle de Baran, par exemple.

Honneur, justice et vengeance sont aussi abordes par touches successives et le réalisateur nous laisse partir avec l'impression que toutes raisons d’espérer en un meilleur futur ne sont pas mortes.

Pour la première fois un 20/20 a été attribue et la plus basse note a été 10. La moyenne a 14,6 indique que le réalisateur, les acteurs et le cadre ont emporte notre adhésion.