logo

PROtestants et FILmophiles

Festival de Berlin 2017

PROmouvoir les FILms dont la qualité artistique et humaine aide à la connaissance du monde contemporain


ACCUEIL - QUI SOMMES-NOUS ? - ACTIVITES - PUBLICATIONS - GROUPES - CRITIQUES DE FILMS - RADIO - FESTIVALS



Retour vers la page du festival

Compétition officielle France, Sénégal, Allemagne, Belgique, Liban

Alain Gomis © Carole Bethuel

Alain Gomis est né en 1972 à Paris. Il étudie l'histoire de l'art et le cinéma à la Sorbonne. Après plusieurs vidéos et courts métrages il tourne son premier long en 2002, L'Afrance qui reçoit le Léopard d'Argent à Locarno. Suivent Andalucia en 2008 et Aujourd'hui (Tey) en 2012, nominé aux Oscars.

Avec : Véro Tshanda Beya (Félicité), Gaetan Claudia (Samo), Papi Mpaka (Tabu)

caméra : Céline Bozon
production : Andolfi

Félicité

d'Alain Gomis

Véro Tshanda Beya © Andolfi

Véro Tshanda Beya © Andolfi

Quel beau film ! Dans tous les sens du terme. Une vraie histoire, alliant le particulier et l’universel, racontée dans un langage filmique très personnel.

Une caméra au plus proche des personnages, souvent en mouvement, avec des focales variables mettant volontiers en avant des détails, capte la quête aux allures initiatiques de Félicité – qui, enfant, avait été crue morte avant de revenir à la vie – femme courageuse, droite. Alain Gomis dit s’être inspiré de personnages de sa propre histoire, mais en même temps il les a transcendés en une métaphore pour l’Afrique. Il a tourné ce film essentiellement à Kinshasa dans une langue qu’il ne parle pas, ce qui lui permet une mise à distance, pour affronter ses propres peurs. D’autres éléments sont utilisés pour renforcer cette distance : des séquences de rêves, récurrentes, tournées la nuit sans lumière artificielle pour souligner l’importance de la part d’incompréhension et d’ombre dans nos vies ; et de très belles scènes d’un orchestre symphonique de Kinshasa jouant et chantant de la musique contemporaine qui accompagne le récit, à l’image des chœurs antiques.

La scène où tous les amis viennent rendre visite au jeune Samo à son retour à la maison est une pépite esthétique : tous les personnages se superposent en transparence comme un ballet en un seul plan avant que le visage de Samo ne retrouve ses contours stables, comme pour souligner le rôle de la communauté pour la construction de chacun de nous. Impossible de rendre compte dans un seul billet d’humeur de toute la richesse du film, ni même de la percevoir en entier après une seule vision.

Synopsis : Félicité est une femme fière et indépendante qui travaille comme chanteuse dans un bar de Kinshasa. Sur scène elle semble oublier le monde qui l’entoure. Les clients se laissent entraîner par ses mélodies aussi puissantes que mélancoliques. Quand son fils se trouve à l’hôpital après un grave accident, elle cherche désespérément à trouver l’argent pour l’opération. Une course haletante à travers les rues misérables et d’autres plus huppées de la capitale du Congo s’engage. Tabu, un des habitués du bar, excessif en tout, veut aider Félicité. A contrecœur elle accepte sa proposition. De retour à la maison, le fils n’arrive pas à retrouver son ancienne vie et c’est précisément Tabu qui le fait sortir de sa réserve. L’appartement de Félicité avec son frigo éternellement en panne devient un lieu utopique dans un pays qui n’offre aucun espoir à ses habitants. Le trio forment une communauté de destin bien particulier poursuivant ensemble des chemins séparés.

Waltraud Verlaguet

Ce film a gagné le Prix spécial du Jury à Berlin 2017

Autres articles en ligne pour Félicité :

Mentions légales

Siège social, 40 rue de Las Sorbes, 34070 Montpellier

Secrétariat national, 25 avenue de Lodève, 34070 Montpellier
04 67 92 16 56 - secretariat@pro-fil-online.fr

Contact